Rencontre avec Daniela Garcia, Chef de projet TMA (Tube, Material & Application) chez Vallourec One R&D à Aulnoye
Daniela Garcia ne se contente pas de travailler avec des produits en acier au carbone, elle a aussi des nerfs d'acier. Qu'il s'agisse de terminer son doctorat en seulement trois ans tout en travaillant à temps plein pour VSB au Brésil, de s'installer en France et d'apprendre la langue à partir de zéro, Daniela a relevé de nombreux défis au cours de sa carrière. Aujourd'hui, elle met à profit son savoir-faire technique et business ainsi que sa sensibilité culturelle pour diriger des projets passionnants qui sont à la fois satisfaisants pour les clients et motivants pour nos équipes.
Quel est votre rôle chez Vallourec ?
Je suis responsable des produits en acier au carbone pour les applications en milieu corrosif. Cela signifie que je m’occupe des spécifications produit et que je veille à ce que nous suivions l’évolution des normes et des processus industriels. Je travaille également avec les équipes de marketing et de développement sur la qualification de nos produits pour les applications spécifiques requises par nos clients. Par exemple, je dirige actuellement un projet de développement d’une méthodologie en matière d’éclatement en zone friable en partenariat avec notre client ADNOC (Abu Dhabi National Oil Company). Il est rare que nous développions ainsi une relation directe avec un client, et cela démontre le niveau de confiance et le sentiment de proximité que nous avons avec lui.
Qu’est-ce qui vous a amené chez Vallourec, et qu’est-ce qui vous a donné envie de travailler ici ?
Mon parcours chez Vallourec a été une véritable épopée, je dois le dire. J’ai intégré Vallourec Brésil en 2010 dans le cadre de mon master en génie chimique. À la fin de cette période, le responsable R&D de Vallourec a accepté ma proposition de doctorat, et j’ai continué à travailler en tant que prestataire. En l’espace d’un an, j’ai été embauchée au centre de recherche de Vallourec au Brésil, VSB. C’était vraiment intense d’occuper ce poste à temps plein et de poursuivre mon doctorat en même temps, mais j’ai beaucoup appris.
J’ai été motivée en partie par la prise de conscience de la chance que j’avais de pouvoir développer mes projets universitaires dans un cadre industriel réel. J’étais également consciente que Vallourec offrait de nombreuses opportunités d’évolution, notamment la possibilité de m’installer un jour en France… Ce jour est arrivé en 2016, lorsque j’ai déménagé à Aulnoye-Aymeries.
Mon arrivée en France a été un autre moment très intense de ma carrière. Je parlais à peine un mot de français, ce fut donc un véritable baptême du feu. J’ai pris quelques cours de français au Brésil et, un mois avant mon départ, mon nouveau responsable m’a proposé de ne plus communiquer avec moi qu’en français, afin de m’aider à m’améliorer. J’ai repris des cours de français dès mon arrivée, et au bout d’un an, j’ai estimé que je maîtrisais la langue et que je pouvais arrêter les leçons. C’était un apprentissage accéléré à l’extrême !
Quelles compétences vous ont aidé à réussir dans votre travail et à surmonter les difficultés ?
Je pense que ma plus grande force est ma flexibilité. Cela m'a permis de m'intégrer rapidement à mon arrivée en France. Je venais d'une culture complètement différente, je ne parlais pas la langue et rien ici ne correspondait vraiment à ce que j'attendais. J'ai dû m'adapter très rapidement. En tant que Brésilienne travaillant en France, mes collègues me considéraient comme celle qui pouvait faire le lien entre les deux pays lorsque nous travaillions sur des projets qui nécessitaient une collaboration transversale. Aujourd'hui, mon rôle en tant que chef de projet est de collaborer avec différentes régions, et ma capacité à m'adapter à différentes cultures est vraiment utile.
Je dois également remercier mes collègues brésiliens qui travaillaient déjà chez Vallourec en France lorsque je suis arrivée. Ils ont en quelque sorte servi de pont pour moi, en m'aidant à comprendre la culture française et en m'accompagnant dans ma mobilité. Aujourd'hui, j'essaie de rendre la pareille en aidant d'autres Brésiliens à s'intégrer chez Vallourec en France, en les encourageant à parler la langue - même s'ils font des erreurs - et en leur expliquant les différences culturelles.
Daniela et ses collègues de la R&D chez VSB au Brésil (2018)
Que trouvez-vous de plus gratifiant dans votre travail ?
Je trouve extrêmement motivant de livrer un projet qui répond vraiment aux besoins d’un client, en particulier lorsque nous avons surmonté les différences culturelles pour satisfaire ses exigences.
J’aime aussi beaucoup apprendre de la façon dont les Français vivent et travaillent. Les Français ont la capacité de séparer les discussions professionnelles de leurs relations personnelles avec leurs collègues. C’est une chose que j’ai apprise des Français et que j’apprécie dans mon travail ici.
Quels sont les impacts de l'organisation One R&D sur vos missions ?
Je pense que l’organisation One R&D va nous aider à mieux harmoniser les processus, à partager les meilleures pratiques et à éliminer les redondances. Je travaille actuellement sur un projet visant à partager les meilleures pratiques des laboratoires d’essais de corrosion au Brésil et en France afin de garantir la qualité des tests AQ et CQ dans les deux pays. L’objectif est d’offrir aux clients les mêmes résultats fiables, quel que soit l’endroit où le test est effectué. L’organisation One R&D peut contribuer au projet et à notre objectif global.
