Rencontre avec Blanche Richard, analyste financière chez Vallourec : faire parler les chiffres
À seulement 29 ans, Blanche Richard illustre parfaitement l’évolution des profils financiers, à la fois rigoureux, agiles et ouverts sur le monde. En tant que Contrôleur de gestion pour la région Europe, Afrique et Mer du Nord chez Vallourec, elle évolue dans un environnement industriel exigeant, où la rigueur analytique se conjugue avec le sens du terrain, l’ouverture interculturelle et la capacité à naviguer dans des environnements complexes.
Depuis son entrée dans le Groupe il y a huit ans, Blanche a su tracer un parcours marqué par la montée en compétences, la diversité des missions et un levier décisif dans sa trajectoire : le mentorat
Le parcours de Blanche incarne parfaitement les valeurs du programme de diversité, d’équité et d’inclusion « We are Vallourec ». Ce programme valorise toutes les différences, en mettant l’accent sur trois aspects clés : le genre, la culture et les générations. Il démontre également comment le Groupe crée un environnement inclusif et offre des opportunités de croissance, permettant à chaque collaborateur de réaliser ses ambitions professionnelles et personnelles.

Le mentorat comme accélérateur de compétences et d’ouverture
Parmi les expériences les plus marquantes de son parcours chez Vallourec, Blanche évoque sans hésiter sa participation au programme de mentoring interne. Plus qu’un simple accompagnement, cette initiative lui a permis de prendre du recul et de mieux cerner ses aspirations professionnelles.

« J’ai été mise en binôme avec un manager issu d’un univers technique, éloigné de la finance », raconte-t-elle. « Nos échanges ont été d’une richesse inattendue. Ils m’ont permis de voir mes propres missions sous un nouvel angle, de mieux comprendre les arbitrages des métiers d’ingénierie, et de développer une approche plus transverse de la performance. »
Au-delà de l’enrichissement professionnel, ce mentorat lui a également permis de gagner en confiance, de collaborer et d’explorer de nouvelles pistes d’évolution. « Dans un quotidien souvent rythmé par l’opérationnel et les échéances, avoir ce moment d’écoute et de réflexion est précieux. Cela m’a donné des clés pour mieux me positionner dans l’organisation, et aussi pour affirmer mes idées. »
Une démarche qu’elle recommande à tous, juniors comme seniors.
« Le mentorat n’est pas un outil réservé à ceux qui doutent ou cherchent leur voie. C’est un formidable levier de développement, surtout lorsqu’il est vécu dans un esprit d’échange mutuel. »
Une fonction à cheval entre finance, stratégie et terrain
Dans son rôle actuel, Blanche pilote le contrôle de gestion d’un vaste périmètre couvrant l’Europe, l’Afrique et la mer du Nord. Son quotidien : élaborer des prévisions fiables, analyser les écarts de performance, accompagner les décisions. Elle agit en véritable ‘Business Partner’ auprès des équipes locales et des fonctions centrales du Groupe.
« Ce que j’aime dans ce poste, c’est la capacité à faire le lien entre les chiffres et la stratégie. On n’est pas dans la simple restitution de données, mais dans l’analyse, la compréhension, l’anticipation. »
Une complexité renforcée par la dimension multiculturelle de ses échanges. « Chaque région a ses propres enjeux, son propre tempo. Il faut savoir écouter, comprendre les différences de fonctionnement, sans jamais perdre le fil conducteur financier. »
Une carrière construite par étapes, toujours guidée par la curiosité
Rien ne prédestinait Blanche à rejoindre l’industrie. Après un double diplôme en management puis un Master en finance, elle débute dans la banque et les vins & spiritueux. Son entrée chez Vallourec est motivée par un double désir : monter en compétence dans un groupe international, et s’immerger dans un univers exigeant.
« Je voulais un environnement complexe, stimulant, où se côtoient des expertises variées et des parcours atypiques. L’industrie m’a offert tout cela. »
Au fil des années, elle navigue entre consolidation financière, audit interne puis contrôle de gestion régional. Des évolutions rendues possibles par une culture d’entreprise favorable à la mobilité et des managers à l’écoute.
« Chaque étape a été une brique dans ma construction. J’ai acquis des compétences complémentaires, mais aussi une vision plus globale du métier. »
Les qualités d’un bon contrôleur financier
Rigueur, sens de l’organisation, mais aussi souplesse et compréhension des autres : Blanche dresse la liste des compétences nécessaires avec lucidité.
« Les deadlines s’enchaînent, les priorités se superposent. Il faut être capable de structurer son travail tout en gardant de la réactivité. »
La maîtrise des outils est un atout indispensable, de l’Excel avancé aux solutions BI, en passant par les ERP du Groupe, mais elle insiste sur un point : la capacité à “faire parler les chiffres”.
« Notre rôle est d’aider les équipes à prendre des décisions éclairées. Il faut donc traduire les données brutes en lectures compréhensibles, actionnables. »

Une femme dans la finance, mais pas un “profil féminin”
Blanche ne revendique pas une approche genrée de son métier. « Je suis une professionnelle avant tout. Ce sont mes compétences, mon engagement et ma capacité à collaborer qui comptent. » Pour autant, elle reconnaît que certaines barrières, implicites ou culturelles, subsistent. Et que l’affirmation de soi, l’audace et la construction d’un réseau solide sont essentielles pour toute femme souhaitant progresser dans ce domaine.
Une personnalité ancrée et équilibrée
En dehors du travail, Blanche cultive un équilibre entre ses racines champenoises et sa curiosité pour les cultures du monde. Elle pratique régulièrement le yoga, s’initie à la bachata, et ne rate pas une occasion de visiter une exposition. Elle partage également un lien fort avec son frère jumeau, « un binôme complice », sourit-elle.
Un avenir à construire sans routine
Et la suite ? Blanche n’a pas de plan figé, mais une conviction : continuer à apprendre. Elle envisage de nouvelles responsabilités, peut-être à l’international, ou dans une autre spécialité financière.
« Ce qui me motive, c’est de ne jamais m’installer dans une routine. Il y a toujours quelque chose à découvrir. »
Le mentoring l’a prouvé : la richesse naît de la rencontre entre les mondes — financiers, techniques, culturels. Une leçon qu’elle n’est pas prête d’oublier.




