06/05/2020 - Carrières
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Jolanda Arends porte haut les couleurs des femmes dans le secteur du pétrole et du gaz. Elle est la seule femme de l’équipe VAM® Field Service dans une équipe de 150 personnes ! Armée de sa franchise et de son sang-froid, Jolanda apporte détermination et pragmatisme à un poste exigeant.
Quel est votre rôle chez Vallourec ?
Je suis technicienne au sein de l’équipe VAM® (services d'assistance sur site de forage), qui est chargée d’assurer la conformité et la sûreté des connexions VAM® et d’inspecter les connexions sur les plateformes ou dans les zones de stockage des clients. Notre équipe couvre chaque étape, depuis le laminoir jusqu’au puits, afin que le client soit certain de la qualité des produits VAM® qu’il installe. Nous commençons par superviser la préparation du montage chez les sous-traitants de nos clients, nous effectuons les inspections visuelles des joints, et nous supervisons le chargement et le déchargement. Si les tubes sont stockés sur un chantier, nous aidons le propriétaire à le gérer. Et nous assurons la supervision et l’inspection de la plateforme pendant l’installation.
Pourquoi avoir choisi cette carrière ?
J’ai grandi en voulant devenir hôtesse de l’air, et j’ai d’abord étudié le tourisme car j’avais envie de voyager. Mais il n’est pas si facile de trouver un bon emploi dans le tourisme. Et c’est presque par hasard, en 2007, que j’ai découvert le secteur pétrolier et gazier. J’ai rejoint Vallourec quelques années plus tard pour travailler dans le domaine de la gestion de données. J’ai ensuite eu l’opportunité de suivre une formation de technicienne d’assistance VAM® sur site de forage tout en continuant de travailler dans un bureau.
Aujourd’hui, grâce à mon travail dans le Groupe, je vais dans des endroits que peu de gens auront l’occasion de voir, mais ce ne sont jamais ou rarement des destinations touristiques ! Ce qui est vraiment bien chez Vallourec, c’est que l’entreprise propose des formations de qualité. Après deux ans, j’ai pu suivre une formation plus poussée et très complète, et j’ai passé plusieurs examens. J’aime ce travail car je ne reste jamais trop longtemps au même endroit – nous sommes toujours en mouvement.
Quelle est votre journée type ?
Je travaille principalement en Europe, souvent dans mon pays d’origine, les Pays-Bas. Je suis toujours sur le terrain, soit sur un chantier, dans un atelier, ou sur une plateforme. Une mission sur une plateforme dure plusieurs jours. Nous commençons tôt et finissons tard – ou vice-versa, car nous intervenons souvent la nuit. Nous travaillons en binôme, et le premier jour, nous partons en hélicoptère. Nous débutons toujours par une introduction HSE avant de commencer le travail à proprement parler. La sécurité est primordiale : il faut se familiariser avec la plateforme, car elles sont toutes différentes. Nous faisons toujours une inspection du pont, pour vérifier les joints et l’assemblage, et nous assurer que tout est bien là. Ensuite, il est temps de se mettre au travail. Ce sont des journées longues et fatigantes mais riches en sensations, et je n’aime pas faire trop de pauses car je ne veux rien manquer. Lorsque nous revenons d’une mission sur une plateforme, je ne prévois rien pour le lendemain afin de pouvoir me détendre à la maison et d’avoir du temps pour moi !
Quelle est votre expérience en tant que femme technicienne dans l’industrie du pétrole et du gaz ?
Il faut s’endurcir. Parfois le client envoie une femme ingénieure, mais c’est rare. La plupart du temps, vous êtes la seule femme, entourée d’hommes qui sont là depuis des semaines. Ce n’est vraiment pas le bon endroit pour la coquetterie. Et il faut savoir s’imposer – quand je suis sur une plateforme, pendant les opérations de supervision, c’est à moi de décider si le montage est bon, et cela veut dire qu’il faut que tout le monde comprenne bien que c’est mon opinion qui compte.
Sinon, c’est que je ne fais pas mon travail correctement. Cela dit, cela ne m’a jamais dérangée de travailler dans un environnement masculin, et d’ailleurs j’ai plus d’amis hommes que femmes.
Il faut savoir s’imposer – quand je suis sur une plateforme, pendant les opérations de supervision, c’est à moi de décider si le montage est bon, et cela veut dire qu’il faut que tout le monde comprenne bien que c’est mon opinion qui compte.
Jolanda Arends Techicienne VAM® Field Service
Est-ce qu’au cours des dix dernières années les choses ont changé pour les femmes dans ce secteur ?
On rencontre encore des hommes, plus âgés, qui pensent que les femmes n’ont pas leur place sur une plateforme, mais ils sont progressivement remplacés par des hommes plus jeunes, qui trouvent la présence d’une technicienne plus normale. En Norvège, il y a un meilleur état d’esprit. Il n’est pas inhabituel de croiser des Norvégiennes ingénieures ou techniciennes sur les plateformes de forage, c’est accepté et c’est très bien. Nous sommes toutes conscientes que nous avons choisi ce secteur – il est en train d’évoluer, mais c’est aussi à nous de nous adapter.
Quels conseils donneriez-vous à des femmes envisageant de faire la même carrière ?
C’est un métier exigeant. Il faut donner beaucoup de soi. Le calendrier de nos déplacements est souvent modifié au dernier moment, il faut donc être flexible, avec un style de vie qui convient à ce poste. Et il faut savoir s’affirmer ! Personne ne se battra à votre place. Mais je m’épanouis totalement dans ce travail et aujourd’hui je ne voudrais pas en changer.
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